L’essentialisme est un concept qui fait de plus en plus parler de lui. Popularisée par Greg McKeown et son livre « Essentialism: The Disciplined Pursuit of Less », cette tendance consiste à « faire moins mais faire mieux ». En d’autres termes, à accomplir moins de tâches afin de se concentrer efficacement sur celles qui ont véritablement de l’importance.
L’essentialisme : faire moins mais faire mieux
Dans une société de la performance, nous sommes souvent tentés d’accomplir toujours plus de choses. Nous jonglons entre les tâches, au travail comme à la maison, tout en ayant parfois l’impression de passer à côté de l’essentiel. En faire toujours plus est-il réellement bénéfique ? Non ! Selon David Meyer, professeur de psychologie à l’université du Michigan, le multitasking pourrait nous faire perdre jusqu’à 40% de productivité. Mais que faire alors quand les tâches s’accumulent et se chevauchent ? Ralentir et se concentrer sur ce qui compte vraiment ! C’est en tout cas l’idée que défend Greg McKeown avec « Essentialism : The Disciplined Pursuit of Less » publié aux éditions Crown Business en 2014. Dans cet ouvrage, le Britannique explique que, si nous savons généralement ce qui est le mieux pour nous, un amoncellement trop important de tâches détourne notre attention et nous éloigne, par la même occasion, de nos envies et besoins profonds. L’essentialisme nous encourage donc non pas à accomplir plusieurs tâches en même temps mais plutôt à identifier et à nous intéresser à la chose qui mérite toute notre attention dans l’instant T. Autrement dit, à repérer notre véritable priorité.
L’essentialisme : Repérer notre véritable priorité
Les différences entre l’essentialiste et le non-essentialiste
À l’inverse du non-essentialiste qui cherche à accomplir toujours plus de choses tout en ayant constamment l’impression de n’avoir aucun contrôle sur sa vie, l’essentialiste va dans une seule direction à la fois. Il s’offre régulièrement des pauses, travaille à affûter sa capacité de discernement, ose dire non à ce qui lui semble superflu et fait des compromis ainsi que des choix en toute conscience. Alors que le non-essentialiste semble chaque jour un peu plus débordé, l’essentialiste, lui, cultive l’art du « moins mais mieux ».
L’essentialisme au travail : une utopie ?
Une étude réalisée par DeskTime en 2014 a révélé que les personnes les plus productives au bureau sont celles qui alternent travail et moments de détente. Le rythme idéal ? Travailler pleinement pendant 52 minutes avant de s’offrir une pause de 17 minutes. Ces résultats vont dans le sens des principes prônés par l’essentialisme. En effet, aller à l’essentiel dans sa vie professionnelle, c’est être capable de s’accorder régulièrement des moments de répit afin de prendre du recul et d’être en mesure de faire des choix intelligents. C’est apprendre aussi à ne pas perdre de vue ses objectifs de départ afin de ne pas se laisser déborder par des tâches superflues. Comment ? En organisant son agenda plus efficacement, en s’entourant d’outils comme le Bullet Journal ou le M3 Journal ou en utilisant une application telle que Freedom par exemple.
Toutefois, il est important de noter que l’essentialisme au travail ne peut se traduire que par d’inévitables compromis. Il n’existe pas de recette miracle et c’est à chaque personne d’apprendre à jongler entre les contraintes, les imprévus et ses objectifs profonds.
Une solution pour conjuguer vie personnelle et vie professionnelle
Finalement, la plus grande force de l’essentialisme réside dans sa capacité à nous permettre de conjuguer efficacement vie personnelle et vie professionnelle. En effet, de nombreux employés souffrent de voir leur travail empiéter sur leur vie privée. D’après un sondage réalisé en 2014 par le réseau Anact-Aract avec l’institut TNS Sofres, 49% des salariés éprouvent des difficultés à passer suffisamment de temps avec leur conjoint, 57% ont du mal à accomplir des formalités administratives et 55% estiment qu’ils ne peuvent pas s’occuper de leurs enfants comme ils le souhaiteraient. Aller à l’essentiel, en apprenant à repérer mais aussi à éliminer – lorsque c’est possible – les petits obstacles du quotidien qui nous empêchent de réaliser ce qui compte vraiment pour nous apparaît donc comme une solution efficace pour concilier intelligemment vie perso et vie pro.
En conclusion, l’essentialisme est davantage un état d’esprit qu’une méthode toute prête à appliquer à la lettre. Et, il n’a de sens que si la personne qui suit ses principes entame une véritable démarche de transformation personnelle.
Vous utilisez des astuces particulières pour planifier votre agenda et aller à l’essentiel ? Racontez-nous !