Productivité

Bien être au travail, la clé de la productivité

Selon une étude de l’Université de Warwick en Angleterre, la productivité des salariés qui se disent “heureux au travail” est de 12% supérieure à celle des autres.

Mais qu’est-ce qui fait qu’un salarié est heureux au travail ? Et comment les entreprises peuvent-elles favoriser ce sentiment de bien-être ?

Avant toute chose, commençons par définir ce qu’est effectivement le “bien-être au travail”.

“Le bien-être au travail implique sécurité et santé, dans une organisation bien menée par des dirigeants compétents, ainsi que des communautés de travailleurs qui voient leur travail comme étant significatif et utile, et se le représentent comme un facteur venant soutenir leur gestion et mode de vie” – Définition de l’Observatoire Européen des Conditions de Travail (EWCO).

Valoriser et impliquer les salariés

Avant même de penser à intégrer des services tels que garderie, cantine bio et autres cours de yoga, il convient donc avant tout d’instiller une culture d’entreprise impliquant et valorisant chaque employé, quelque soit son niveau hiérarchique. Cette reconnaissance peut être formelle ou informelle. Du simple email ou carte de remerciements adressé à un employé particulièrement performant, jusqu’à l’octroi de jours de congés supplémentaires, en passant par la fête d’un anniversaire ou l’envoi de félicitations suite à un mariage ou une naissance, pour ce faire, les idées ne manquent pas.

Il faudra néanmoins que cette reconnaissance soit personnalisée, immédiate, précise et surtout, sincère.
Cela peut paraître facile et évident, mais selon une étude Gallup, pas moins de 91% des salariés français ne se sentent pas impliqués dans leur entreprise !

La santé passe avant tout

La santé des employés est devenue un enjeu de taille pour les employeurs. Éviter les jours de congés maladie est certes une priorité, mais au-delà de ça, il s’agit bien de favoriser encore et toujours la productivité.

getting-started-checkmark  Selon une étude réalisée en Angleterre en 2015, les entreprises qui investissent le plus dans la santé de leurs employés ont vu une réduction des pertes liées à la productivité (réduction de 16% pour les 25% qui investissent le plus).

Des plans de “remise en forme” ont ainsi vu le jour.
Aux Etats-Unis, certaines sociétés sont allées jusqu’à réduire les cotisations sociales des employés qui accepteraient de suivre des programmes pour arrêter de fumer, par exemple, et même… pour perdre du poids ! Vu les réglementations en vigueur en France, il y a peu de chances pour que ces initiatives (et leurs incitives) soient reprises ici, mais cela donne tout de même matière à réflexion.

Améliorer la vie des salariés

La Sillicon Valley s’est emparé du sujet et fait aujourd’hui figure de pionnier en la matière. Tout est bon pour retenir les salariés et limiter le ‘burn out’ le plus possible. Le temps de travail a été aménagé et la vie familiale est de moins en moins reléguée au second plan, avec notamment l’ouverture de garde d’enfants in-situ.

Au-delà des mobiliers ergonomiques, des espaces de travail ouverts et lumineux, les californiens n’hésitent pas non plus à mettre en place une suite de services dignes des meilleurs hôtels : blanchisserie, nourriture de qualité (parfois bio et souvent à volonté), séances de massages, de yoga et de méditation, etc. Certaines start-ups sont allés jusqu’à recruter des Chief Happiness Officers et commencent à faire des émules, jusqu’en France.

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Les horaires sont plus souples, les employés se retiennent de finir chez la concurrence et in-fine, la productivité augmente. Ces dispositifs sont bel et bien gagnant-gagnant pour les salariés et leur entreprise. Il faut tout de même veiller à ce qu’ils ne deviennent pas de simples gadgets conçus surtout pour séduire les nouvelles recrues, mais à ce qu’ils répondent bien à un besoin tangible des salariés.

La Génération Y : prête à sacrifier son salaire pour plus d’équilibre

Si la rémunération (salaires et avantages) a longtemps été au centre des préoccupations des employés, et est restée pendant des décennies le premier critère de ceux en recherche d’emploi, la nouvelle génération fait peser d’autres facteurs dans la balance et se préoccupe plus de la “qualité de vie professionnelle” (à 58%) que de la rémunération.

D’après une étude menée aux Etats-Unis par Fidelity, cette génération est heureuse au travail : à plus de 86%, même si la moitié (49%) reste ouverts à de nouvelles opportunités. Ils sont même prêts à sacrifier jusqu’à 7600 dollars de salaire annuel en échange d’une meilleure qualité de vie professionnelle ! Leurs critères favoris ne sont ni les services ni les extras mais la responsabilité sociale de leur entreprise. D’après eux en effet, plus une entreprise s’intéresse au sort de la communauté, plus elle est susceptible de mieux prendre leurs attentes et besoins en considération.

Implication et valorisation, responsabilité sociale, santé, et services complémentaires utiles et bien pensés contribuent, ensemble, à favoriser ce sentiment de bien-être au travail, gage de productivité.

Avec une telle vision, les employés ne sont plus de simples commodités pour les entreprises, mais deviennent des partenaires reconnus à part entières comme étant indispensables au développement de l’entreprise. C’est bien cette réciprocité qu’il convient d’instaurer. Et pour que cela devienne pérenne, il faut développer plus que des “extras” offerts aux salariés. Cela implique une nouvelle forme de direction, et une réelle culture du “bien-être au travail”.

Vous avez mis en place des actions dédiées au bien-être de vos employés ? Partagez votre expérience avec nous !