Le métier de Chief Happiness Officer a le vent en poupe

Le métier de Chief Happiness Officer, ou responsable du bonheur, séduit de plus en plus les entreprises françaises. Son rôle ? Améliorer l’expérience employé en aidant les salariés à être plus épanouis dans leur travail.

Qu’est-ce qu’un Chief Happiness Officer ?

C’est aux États-Unis, dans la Silicon Valley, que la fonction de Chief Happiness Officer a vu le jour. Si son apparition en France est encore récente, de plus en plus de startups et de grandes entreprises se laissent séduire par ce métier plein de promesses. En effet, derrière l’intitulé un peu flou de ce poste, se cache un profil polyvalent à même d’intervenir aussi bien au niveau des ressources humaines que de l’événementiel et de la communication interne de l’entreprise.

Garant du bien-être des salariés, le Chief Happiness Officer (CHO) veille au respect de l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle et travaille à développer le sentiment d’appartenance des collaborateurs. Armé de solides capacités d’écoute et d’initiative, il peut par exemple être amené à repenser l’aménagement du lieu de travail, résoudre des conflits ou mettre en place des activités de manière à répondre aux différents besoins des employés. L’objectif ? Offrir à chacun la possibilité de s’épanouir pleinement dans son travail !

Le bien-être au travail, un facteur de productivité

Pourquoi s’offrir les services d’un Chief Happiness Officer et faire du bien-être au travail une priorité ? Tout simplement parce que bonheur et productivité vont de pair ! Des recherches réalisées par l’Université de Warwick, en Angleterre, ont notamment révélé que la productivité des salariés heureux est supérieure de 12% à celle des autres. D’après Olivier Gélis, directeur général du cabinet de recrutement Robert Half, « les collaborateurs heureux ont tendance à être plus impliqués, plus fidèles, plus créatifs et plus productifs que les collaborateurs insatisfaits. La création d’une culture positive qui motive les salariés et augmente leur satisfaction permet aux entreprises de rester compétitives et influence directement leurs résultats. »

Toutefois, les leviers du bonheur ne sont pas les mêmes pour tous les employés. Un rapport intitulé « Les secrets des entreprises et des collaborateurs épanouis », réalisé en 2016 par Robert Half en collaboration avec Happiness Works, a révélé qu’il existe des différences en fonction de l’âge, du sexe et du domaine d’activité des personnes interrogées. Par exemple, le premier argument de bien-être pour les femmes est le sentiment d’accomplissement. En revanche, pour les hommes, il repose sur le sentiment d’être traité équitablement et respectueusement. Enfin, pour les 18-34 ans, c’est le fait d’être fier de son entreprise qui a le plus d’importance.

Le Chief Happiness Officer, garant de la qualité de vie au travail

Si la fonction du CHO apparaît donc riche de sens, elle doit avant tout reposer sur l’identification et la prise en compte des besoins propres à chaque collaborateur. Le succès d’une démarche visant à améliorer l’expérience employé repose en effet sur la personnalisation des actions mises en place et non sur un modèle unique que l’on pourrait copier-coller à l’infini.
Enfin, le recrutement d’un Chief Happiness Officer doit intervenir dans le cadre d’une démarche sincère d’amélioration du bien-être des collaborateurs. Il doit être au service d’un véritable changement de philosophie au sein des entreprises et ne doit pas constituer un simple argument de communication. Selon une étude du groupe Malakoff Médéric menée en mai 2017, 75% des dirigeants estiment que la qualité de vie au travail sera dans l’avenir un thème de préoccupation majeur pour les entreprises, notamment pour augmenter la compétitivité, améliorer le climat social et maîtriser l’absentéisme. Quant aux salariés, ils sont 97% à penser que la qualité de vie au travail contribue à augmenter la performance de l’entreprise.

À la lumière de ces résultats, il y a donc fort à parier que les responsabilités afférentes au poste de CHO évoluent au fil des ans de manière à répondre toujours plus efficacement aux besoins de l’entreprise de demain.