Intelligence Artificielle

Vers un retour de la mixité en informatique ?

Si les métiers du numérique sont largement dominés par les hommes, cela n’a pas toujours été le cas ! En cette journée dédiée à la gente féminine, nous vous proposons de revenir sur le rôle majeur joué par les femmes dans l’informatique et de découvrir les initiatives qui, aujourd’hui, mettent en avant l’audace et l’expertise de nombreuses femmes dans ce domaine, afin d’inciter les autres à les suivre et rétablir l’équilibre. 

L’informatique, un domaine purement masculin ?

Bien qu’aujourd’hui elles sont minoritaires, les premières personnes à programmer étaient des femmes.

Avez-vous déjà entendu parler de Ada Lovelace ? Cette comtesse Britannique était une pionnière de la science informatique et elle a conçu le premier algorithme destiné à être exécuté par une machine (1843). Elle est considérée comme la ‘mère de la science informatique’. Ses concepts initiaux sont à l’origine de la création des premières machines. 

Elle a été suivie par d’autres femmes dont Grace Hopper, conceptrice du premier compilateur et du langage COBOL dans les années 50 ou encore Karen Spärk Jones, chercheuse en informatique qui s’est concentrée sur le domaine de l’Intelligence Artificielle et notamment le Traitement Automatique du Langage Naturel : merci Karen d’avoir contribué au développement de Julie Desk !

Ada Lovelace - femme dans l'informatique

Portrait de Ada Lovelace

Aujourd’hui, malgré une croissance progressive des femmes dans les métiers du numérique, le déséquilibre se fait toujours sentir. Dans la plupart des entreprises, on observe encore un manque de diversité et de mixité dans les effectifs. Ce qui pousse à se demander pourquoi les entreprises ont tant de mal à se féminiser ? Et surtout, pourquoi les femmes, pourtant pionnières dans ce domaine, ont-elles disparu ? 

Le poids des stéréotypes

Bien que les femmes représentent 48% de la population active en France, elles ne représentent que 10% des cadres et 20% des ingénieurs dans les métiers informatiques. Plus qu’une discrimination des femmes, raison qui ne doit pas être écartée comme nous le verrons par la suite, cette tendance s’explique beaucoup par l’absence de candidatures féminines à ces postes :  on ne retrouve que 12% de femmes dans les filières informatique, rappelle Isabelle Collet, Informaticienne et Maîtresse d’Enseignement et de Recherche à l’Université de Genève.

Si auparavant ces filières étaient dominées par les femmes, le développement du micro-ordinateur dans les années 80 a aussi entraîné l’apparition de stéréotypes : l’informaticien hacker, le nerd. Plus qu’un désintérêt des femmes pour ces filières, il y a eu un engouement massif des hommes, ce qui, in fine, a marginalisé les femmes.

Outre l’image qui a été véhiculée, il faut aussi noter que pendant longtemps, il n’y avait ni prestige ni argent en programmation. Avec le développement des micro-ordinateurs et le boom de l’industrie numérique cette tendance a changé, les places sont devenues plus rares et les femmes moins présentes…

Un manque de reconnaissance

Comme je l’évoquais en amont, il ne faut pas non plus mettre la discrimination de côté ; il existe de nombreux préjugés sur les codes écrits et les programmes développés par les femmes. Jugés de qualité inférieure à ceux des hommes, les travaux des femmes étaient constamment remis en question.

Cette tendance est illustrée dans le film “Les Figures de l’Ombre”, actuellement au cinéma, dans lequel trois femmes ayant joué un rôle clé à la Nasa lors du développement du programme Mercury en 1961, sont mises en avant. Ces trois femmes, Katherine Johnson, mathématicienne, Mary Jackson, Ingénieure et Dorothy Vaughan, également mathématicienne, servaient de « calculatrices humaines » à La Nasa et avaient du mal à être vues autrement, bien qu’elles aient les compétences nécessaires pour des postes supérieurs. Cela ne les a pas empêchées d’apprendre à programmer pour utiliser la machine IBM 7090, et calculer la trajectoire de la fusée qui devait aller dans l’espace.

Un élan d’optimisme ?

Si on est encore loin de l’égalité, les choses évoluent dans le bon sens : plusieurs politiques, initiatives et associations sont mises en place pour encourager les filles à s’intéresser à la programmation dès le collège, des projets de bourses d’études sont également mis en place, afin de soutenir les jeunes filles désireuses de poursuivre des études en informatique.
On voit également apparaître de plus en plus de « role model », comme Aurélie Jean, qui cassent les stéréotypes ancrés autour de l’informatique, et pousseront, je l’espère, les filles à s’orienter vers ces filières.

getting-started-checkmarkDécouvrez l’initiative « Quelques Femmes du Numériques » de Marie-Anne Magnac et Olivier Ezratty qui met en avant les femmes dans le numérique. 

Aurélie Jean fait d’ailleurs partie des ambassadrices de la Journée de la Femme Digitale, un évènement organisé par Delphine Rémy-Boutang et qui, depuis 5 ans, met en avant les plusieurs actrices de la scène digitale. La prochaine édition a lieu demain, jeudi 9 mars 2017 à la Cité de la Mode et du Design et aura pour thème « For a Better World ». Nous y serons et serons ravis d’échanger avec vous !
D’ailleurs, nous recrutons chez Julie Desk, donc si vous souhaitez contribuer au développement d’une IA super performante et innovante, faites-nous signe ! 😉
Journée de la Femme Digitale 2017 - Julie Desk

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Bonne journée internationale de la femme !