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Retour sur la 14ème édition du Colloque du Technion France

Le 5 décembre dernier, à la Maison de la Chimie, a eu lieu la 14ème édition du Colloque annuel de Technion France, la branche française du Technion, l’Institut Universitaire Israélien dédié aux nouvelles technologies digitales. Cette rencontre explorait le sujet “Vers un Monde d’Intelligence Connectée”, et a réuni les experts et amateurs des dernières tendances en technologies digitales dans le monde d’aujourd’hui. La journée fut divisée en 3 plateaux principaux durant lesquels ont été abordés trois grandes branches de l’Intelligence connectée :

  • La Santé et la Beauté Connectée (Plateau 1)
  • Les Technologies Smart: les enjeux de la Cité Connectée (Plateau 2)
  • Tous Connectés : L’Homme, la Robotique et L’Intelligence Artificielle (Plateau 3)

Notre CEO a été convié à participer au plateau 3 de l’événement, qui avait pour sujet “Tous connectés ? L’Homme, la Robotique et l’Intelligence Artificielle”. Revenons sur le déroulé de ce plateau et ses principaux enseignements.

Intelligence connectée

Le plateau a été introduit par le Professeur Perretz LAVIE, Président du Technion, qui a insisté sur le fait que les robots du futur allaient perturber nos économies. Les technologies connectées de demain entraîneront la suppression de nombreux emplois au profit de robots conçus pour “faire le travail à la place”. Pour cette raison, il est important d’instaurer dès à présent un dialogue constant entre la recherche académique, l’industrie et le gouvernement ; il ne suffit pas d’introduire l’apprentissage de ces technologies dans les écoles, il faut aussi trouver des alternatives pour les personnes qui perdront leurs emplois. “En 2025, lorsque les enfants, en maternelle aujourd’hui, atteindront l’âge de chercher un emploi, ils trouveront des emplois qui n’existent pas encore” explique le Pr. Lavie. D’où l’importance d’événements tels que ce colloque, pour brainstormer autour de ces sujets.

Cette intervention a été suivie par celle de Pierre Gattaz, Président du Medef, qui a d’abord réaffirmer les pensées du Président du Technion avant d’ajouter qu’il est fondamental pour la France de prendre exemple des Etats comme Israël et d’intégrer la transformation digitale et les nouvelles technologies dans les entreprises classiques. Dans cette optique, le Medef propose désormais des MOOC pour aider à cette transformation digitale. Le premier MOOC proposé s’appelle “Métamorphoses” et il s’agit d’une introduction à la transformation numérique des entreprises.

Quant aux séances de discussions sur l’Homme, La Robotique et l’Intelligence Artificielle, elles se sont passées en deux parties avec, à chaque fois, cinq intervenants spécialisés dans différents domaines de l’IA, un Président de séance et un Grand témoin. Pendant chaque partie, les différents intervenants ont présenté leurs recherches ou la solution qu’ils proposaient. Ces interventions ont été suivies d’un débat animé par le Grand témoin de la séance.

Quelques points soulevés pendant ces discussions :

  • Les principaux problèmes que Google doit encore résoudre tournent autour de la reconnaissance des éléments dans une image, l’amélioration de la qualité de la traduction en tenant en compte des ambiguïtés et le contexte et la reconnaissance des éléments présents dans une vidéo. Les recherches en Machine Learning et en Deep Learning avancent rapidement et apporteront des réponses à ces problématiques.
  • Huawei France rappelle que l’intelligence connectée ne concerne pas que l’IA et qu’il faut aussi penser aux interactions entre humains. L’intervenant est revenu sur la téléphonie, de ses débuts en 2G jusqu’à la 4G aujourd’hui et l’introduction de la 5G qui sera déployée à partir de 2020. Cette innovation promet un débit impressionnant de plus de 10 gigabits/ secondes avec des possibilités d’images 3D ou encore des hologrammes. Néanmoins, elle présente aussi un certain nombre de défis tels que le besoin de latence surtout dans le domaine de la finance ou encore une consommation d’énergie plus optimisée pour permettre une autonomie de batterie prolongée sur des jours.
  • L’enjeu principal pour la plupart des entreprises d’Intelligence Artificielle ou de robotique comme Blue Frog Robotics et son robot interactif Buddy ou encore Julie Desk, c’est la modélisation de l’empathie chez le robot. Notre CEO, Julien Hobeika, a fait valoir le besoin d’approfondir les recherches dans le but de résoudre cette problématique tout en insistant sur la difficulté de cette tâche : “on garde l’humain derrière la machine parce qu’on n’arrive pas encore à représenter cette empathie chez le robot”. Selon les experts de ce domaine, une solution à ce problème pourrait se trouver dans la création d’intelligences artificielles capables de comprendre l’intelligence humaine pour ainsi la reproduire. A l’inverse des humains, qui perçoivent leur environnement dans son ensemble, les machines, elles, sont conçues pour remplir une tâche spécifique. Une piste de réflexion réside ainsi dans la modélisation de la vision de l’humain lors de la conception des machines.

  • Un dernier défi de taille repose dans le problème de la responsabilité de ces machines en cas d’erreur. En effet, puisqu’il est difficile de prédire les erreurs, les experts se demandent s’il est possible de donner de la responsabilité à ces machines et si oui, ce qui se passe lorsqu’une erreur survient de la part du robot. Voilà une question d’éthique qui va devenir centrale.

La conférence s’est close sur une intervention de Christian Estrosi, Président du Conseil Régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur et ancien Maire de la ville de Nice qui a déclaré “les entreprises font confiance à ceux qui n’ont pas peur d’entreprendre” et il encourage la jeunesse française à accueillir l’échec dans leur vie : “c’est une force pour la jeunesse israélienne qui doit donner envie à la jeunesse française”.

C’est désormais une réalité ! Les IA sont parmi nous et elles sont beaucoup plus nombreuses qu’on ne l’aurait imaginé. On peut les trouver dans tous les domaines, de la santé jusqu’à la gestion documentaire. Malgré les possibles limites des nouvelles technologies citées pendant ce débat, il est évident que le domaine de l’Intelligence Artificielle avance à une vitesse exponentielle et c’est le moment idéal pour suivre le rythme.

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